Story:SOS sésame ou Transcription sommaire des rêves de meilleurs marchés d’un sésameculteur déchanté…

Published:
Wednesday, August 31, 2016

 

Daouda sacko est un paysan du Jitumu. Résident d’un hameau du village de Zelani  à 3 km au sud-ouest de Ouelessebougou ; il y exploite avec  ses 9 enfants et 2 femmes 11 ha de champs en maïs, haricot, sésame, Gombo, pastèques melons et autres menus condiments.

Au-delà de cela, Daouda élève  aussi quelques chèvres, moutons, bœufs, poules et pintades dont les déjections contribuent pour une large part à la fertilisation de ses sols. En effet, depuis qu’il comprend mieux la nécessité du moindre chimique grâce à son adhésion à certaines coopératives et  associations paysannes de sa commune Ouelessebougou, Daouda paye de moins en moins d’engrais chimique de fonds.

En plus de cet abandon du tout chimique, Daouda envisage aussi depuis quelques années un abandon définitif de la coton culture pour des cultures plus alimentaires. Ce qui a motivé son effort de migration vers le sésame quelques années auparavant. Cependant, au regard de la dépréciation que connait ce produit, depuis deux ans, auprès des acheteurs ; Daouda  est d’autant moins enthousiaste pour l’extension de sa parcelle de sésame qu’il hésite à reprendre sa coton culture de plus belle comme au bon vieux temps…   ‘’J’ai réduit la taille de ma parcelle de sésame à 0,5 ha sur 11 ha de champ au total parce que le sésame ne rapporte pas autant gros qu’ils nous l’avaient dit. Au début, quand ils sont venus nous voir, ils nous ont promis d’acheter le kilo de sésame à 1000F CFA; mais à la récolte ils n’ont pas pu nous proposer plus de 250 f cfa pour le kilo. Ce qui nous a beaucoup découragé et a même fini par conduire à une désaffection généralisée pour les activités de la plateforme multi-acteur ayant été mis en place en vue de la valorisation de ladite spéculation.  Sinon, malgré tous les problèmes de pluviométrie, le sésame est une semence très facile à exploiter, peu exigeante en eau et convenable à plusieurs types de sols même sans fertilisation particulière. L’on ne verrait aucune difficulté à en produire mieux et plus si les prix pratiqués pouvaient faire l’objet d’une hausse ’’  

A défaut d’une revalorisation des prix pour le sésame, Daouda souhaite l’avènement d’une autre culture plus rentable sur les marchés de Ouelessebougou et environ. 

Groupe Cibarani, Ouelessebougou, Aout 2016

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