Figure 1 Semence de Soja, Ouelessebougou_Aout 2016
Petite leçon de Soja culture au Mali ou Comment booster sa productivité en l’absence de toutes spécifications techniques relatives à la semence en jeux ?
Au Mali comme ailleurs en Afrique sub saharienne ; les difficultés d’accès aux bons sols ainsi qu’aux équipements Agricoles modernes annihilent autant les grands efforts politico institutionnels d’augmentation de la productivité Agricole des petits paysans que la difficulté d’accès aux informations Agricoles capacitantes de qualité. Elle n’encourage pas les changements de comportements nécessaires à l’enclenchement d’une agriculture durable en phase avec les exigences élevées de marchés de plus en plus croissants ainsi que les défis posés par les bouleversements climatiques en cours.
Figure 2 Pieds de soja, Konatébougou_Ouelessebougou
Le cas du soja, comme nous le verrons au cours des lignes qui suivent, est en cela bien illustratif.
Cette semence apparemment simple à exploiter est pratiquement incomprise en phase d’exploitation par une grande majorité de paysans du jitumu voire du Mali.
Alors qu’en dépit des menus problèmes pouvant entacher son accès au marché, ce déficit d’informations capacitantes vis-à-vis de sa bonne exploitation décourage les efforts de production de maints paysans et noie l’élan de développement d’une chaine de valorisation si informelle soit elle autour de cette culture et de ses dérivés...
Dans la semaine du 16 au 21 Aout 2016 ; au cours de nos pérégrinations à travers le Jitumu auprès des paysans et des agents techniques d’encadrement, le groupe cibarani avait plusieurs objectifs dont celui de la compréhension des techniques de semis du Soja. Cela en vue d’un partage d’expérience avec des camarades paysans désireux de s’essayer à la culture de ladite spéculation.
Les exigences de la fabrication des éléments audiovisuels à vocation de conseil agricoles relatifs aux bonnes méthodes de semi du soja nous imposaient alors de nous reporter et aux conseils de nos camarades paysans du Jitumu ainsi qu’à l’avis des agents techniques du service d’Agriculture en charge de la livraison desdites semences de soja ici à Ouelessebougou.
Chez les premiers, le soja est en perte de vitesse voire en voie de disparition des exploitations champêtres ciblées par nos soins. Par exemple, aucun des 11 Paysans ayant tenté une expérience avec le soja l’an passé (2015) au sein de notre réseau de producteurs Cibarani dans les villages de Dongoronna, Tènèmanbugu, Sido ne le cultivent cette année… En cause, ils invoquent les difficultés d’exploitation que le manque d’information à occasionner chez eux.
Chez les seconds, le champ de soja_ sésame, jouxtant comme pour notre grand plaisir les locaux dudit service d’agriculture sise au CAR de Ouelessebougou, nous paru être une belle promesse de réponses à la préoccupation qui motivait, ce jour ci, notre visite audit service….
Figure 3Pieds de Soja @ Konatébougou_Ouel
Toutefois à la fin de la visite, nous étions restés sur une faim plus grande que celle qui nous tenait à son début. En effet, les explications, à nous faites par l’Agent Technique (Moniteur d’agricluture) loin de se fonder sur des spécifications techniques certifiées, résultaient toutes de son expérience pratique de soja culture ; une expérience juste vieille de deux ans seulement.
En effet, il ne disposait d’aucun des renseignements de type techniques que nous cherchions (Nom variété, type, cycle….) vis-à-vis de la culture de soja. Parce que le stock de semence de soja en cours de livraison chez eux à Ouelessebougou leur a été simplement transmis sans protocoles ni spécifications d’aucune autre que le nom et la quantité de la semence emballée : Soja…..
Figure 4 Plantules de Soja, CAR Ouelessebougou 2016
En voulant savoir l’origine du stock de semences de soja en questions, il nous a été donné de comprendre qu’elle provenait du WAPP ou PPAO autrement dit le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest. Toutefois, notre insistance auprès du PPAO pour d’amples informations autour des semences de Soja livrées, par eux, dans différents secteurs agricoles du Mali ; se révélât simplement vaine… Comment booster, dans ces conditions, la productivité Agricole ?
L’absence d’interlocuteur éclairé et éclairant disposé à renseigner sur les notions techniques relatives aux semences conduit à une désaffection paysanne pour l’avis technique. Ce qui loin de conduire à une amélioration qualitatives et quantitative de la productivité agricole réduit plus à une agriculture de subsistance dont la production n’est pas appréciables sur les rayons de marchés de plus en plus exigeants.
Figure 5 Plantules de Soja_Konatébougou_Ouel
Groupe Cibarani, Aout 2016_Ouelessebougou/Mali